Quand l’obésité devient la norme au Luxembourg
Le surpoids explose et concerne désormais toutes les catégories de la population.
Au Luxembourg, l’obésité (IMC*›30) touche aujourd’hui 16,5% des 15ans et plus, selon les chiffres les plus récents. Le pays se situe ainsi dans la moyenne européenne (16,5%). Le surpoids (IMC›25) concerne quant à lui 40% des hommes et 24% des femmes. Les enfants ne sont pas épargnés, puisque
4,3% des élèves du fondamental sont obèses et 7,5% en surcharge pondérale. La part monte à 9,9% et 9,3% chez les adolescents du secondaire. Depuis 2019, la CNS prend en charge jusqu’à dix consultations chez une diététicienne sur une période de trois ans pour les personnes obèses.
Les fruits et légumes n’ont pas la cote
Au Grand-Duché, 48,1% des personnes de 15 ans et plus ne consomment pas de fruits et/ou de légumes quotidiennement. C’est nettement plus que la moyenne européenne (32,9%).
«Le sport seul ne suffit pas à faire maigrir»
«Le sport seul ne suffit pas à faire maigrir, explique Bastien Miest, coach sportif. Il faut aussi revoir son régime alimentaire, privilégier fruits et légumes de saison, éviter sucre et sel». Pour espérer voir un résultat sur la balance, il conseille deux à trois séances de 45 minutes par semaine. Un mélange de sports est idéal. «Le cardio est plus adapté le matin car notre métabolisme est plus actif. Le soir, je conseille plutôt la musculation».
Des résidents plutôt endurants
42,3% des résidents pratiquent plus de 150 minutes d’activité physique d’endurance par semaine, contre 29,9% dans l’UE. Un Européen sur deux n’en pratique pas du tout. «Seulement» 35,3% des résidents du Luxembourg sont dans ce cas.
Les gens confondent souvent alimentation équilibrée et régime.
Le secteur de l’amaigrissement concerne de plus en plus d’acteurs (coaches, produits minceur, salles de fitness, presse spécialisée, etc.) et génère un chiffre d’affaires en hausse, au Luxembourg comme ailleurs. «Les gens confondent souvent alimentation équilibrée et régime, souligne Anne Durocher, diététicienne à Luxembourg. Or, plus on se restreint, plus on risque de développer une relation malsaine avec la nourriture. Il arrive que des gens – le plus souvent des femmes – consultent alors qu’ils ne sont pas en surpoids. Parfois, il faut les réconcilier avec la nourriture et revoir ensemble leur objectif de poids»
Source : L’Essentiel, le 23 avril 2023
Voir l’article paru dans l’Essentiel le 23 avril 2023. Source ici.